@article{Buresi_2010, title={D’une péninsule à l’autre : Cordoue, ‘Uṯmān (644-656) et les Arabes à l’époque almohade (XIIe-XIIIe siècle)}, volume={31}, url={https://al-qantara.revistas.csic.es/index.php/al-qantara/article/view/98}, DOI={10.3989/alqantara.2010.v31.i1.98}, abstractNote={[fr] En Islam, la grande majorité des mouvements de réforme politique et religieuse invoquent un retour à la Tradition censément mise en place par Muhammad au VIIe siècle. Les Almohades ne dérogent pas, mais ils vont plus loin. Avec eux, l’Occident musulman s’émancipe du modèle oriental de l’islam. Pour légitimer l’exercice d’un pouvoir souverain autoréférentiel, ‘Abd al-Mu’min, le premier calife de la dynastie berbère almohade, utilise toutes les ressources, matérielles, idéologiques ou symboliques, parfois contradictoires entre elles, dont il dispose. Il récupère l’héritage du califat omeyyade, en transférant la capitale administrative d’al-Andalus de Séville à Cordoue, il rend aux tribus arabes « perturbatrices de l’ordre » le rôle originel de diffusion de l’islam et sur-tout il invente une relique à laquelle il fait célébrer un véritable culte, central dans l’idéologie du pouvoir qu’il met en place : un exemplaire du Coran attribué à ‘Uṯmān b. ‘Affān, le troisième calife « bien guidé » de l’islam. Dorénavant, dans un contexte eschatologique, c’est l’Occident musulman tout entier, autour de la dynastie almohade, qui devient le nouveau berceau du Verbe divin.}, number={1}, journal={Al-Qanṭara}, author={Buresi, Pascal}, year={2010}, month={jun.}, pages={7–29} }