Al-Qanṭara XLIV (2)
julio-diciembre 2023, e20
eISSN 1988-2955 | ISSN-L 0211-3589
https://doi.org/10.3989/alqantara.2023.020

SECCIÓN MONOGRÁFICA
«DIALECTOLOGÍA HISTÓRICA Y FUENTES ESCRITAS: REGISTROS DIALECTALES/VERNÁCULOS DEL ÁRABE EN EL OCCIDENTE ISLÁMICO PREMODERNO»

Contribution à l´étude du vocabulaire ancien du ḥassāniyya d´après quelques textes du dīwān de Saddūm Wuld Nd̆aṛtu (1122-1227 / 1710-1812)

Contribution to the Study of the Ancient Vocabulary of ḥassāniyya Based on Some Texts from the dīwān of Saddūm Wuld Nd̆aṛtu (1122-1227 / 1710-1812)

Ahmed Salem Ould Mohamed Baba

Universidad Complutense de Madrid

https://orcid.org/0000-0003-2429-9054

Resumé

La présente étude a pour but de contribuer, par l´examen des textes du dīwān du plus ancien poète populaire mauritanien connu, Saddūm Wuld Nd̆aṛtu, à identifier le vocabulaire ancien et à en expliquer la signification. Nous interrogeons ce dīwān en tant qu´ unique témoin conservé de l´époque de l´auteur (18ème siècle) pour qu´il nous aide à identifier dans ses poèmes les mots anciens qui sont depuis longtemps tombés en désuétude et sont aujourd´hui considérés comme des archaïsmes, des termes étranges ou peu familiers à la plupart des locuteurs ou à tous. L´étude comprend, d´une part une description du contexte historique dans lequel vivait le poète et, d´autre part, une brève présentation du contenu du dīwān, avant d´aborder le sujet principal, à savoir le vocabulaire ancien du ḥassāniyya contenu dans l´ouvrage. Quant aux caractéristiques communes de ce vocabulaire, il convient de noter l´abondance de termes issus du champ lexical de la guerre (batailles, armes, chevaux, etc.).

Mots-clés : 
Vocabulaire ancien du ḥassāniyya; Dialecte ḥassāniyya; Dīwān de Saddūm Wull Nd̆aṛtu; Poésie épique ḥassāní (thaydīn); Saddūm Wuld Nd̆aṛtu.
Abstract

The aim of the present study is to contribute, through the examination of the dīwān of the oldest known Mauritanian folk poet, Saddūm Wuld Nd̆aṛtu, to identify ancient vocabulary and explain its meaning. We interrogate this dīwān as the only surviving witness to the author´s time (18th century) to help us identify ancient words in his poems that have long since fallen into disuse and are now considered archaisms, terms that are strange or unfamiliar to most or all speakers. The study includes, on the one hand, a description of the historical context in which the poet lived and, on the other hand, a brief presentation of the contents of the dīwān, before turning to the main topic, namely the ancient Ḥassāniyya vocabulary contained in the book. As for the common features of this vocabulary, it is worth noting the abundance of terms from the lexical field of war (battles, weapons, horses, etc.).

Keywords: 
Ancient Ḥassāni vocabulary; Ḥassāniyya dialect; Dīwān of Saddūm Wuld Nd̆aṛtu; Ḥassāni epic poetry (thaydīn); Saddūm Wuld Nd̆aṛtu.

Recibido: 27/01/2022; Aceptado: 17/10/2023; Publicado: 15/01/2024

Cómo citar/Citation: Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem "Contribution à l´étude du vocabulaire ancien du ḥassāniyya d´après quelques textes du dīwān de Saddūm Wuld Nd̆aṛtu (1122-1227 / 1710-1812)", Al-Qanṭara, 44, 2 (2023), e20. doi: https://doi.org/10.3989/alqantara.2023.020

CONTENIDO

1. Introduction

 

L´objet de ce travail est l´étude du vocabulaire ancien du ḥassāniyya d´après quelques textes du dīwān de Saddūm Wuld Nd̆aṛtu. Le choix du sujet est suggéré par le fait que nous travaillions sur une étude linguistique de cette œuvre lorsque nous avons reçu la proposition de collaborer au présent ouvrage collectif. Nous avons pensé qu´il serait utile de contribuer à faire connaître cet aspect du dialecte ḥassāniyya, qui, à notre connaissance, n´a pas été étudié jusqu´à présent. Laissant de côté pour le moment l´étude linguistique1Nous travaillons actuellement sur cette étude linguistique, ayant commencé par la translittération de l´ensemble du texte du recueil de poèmes. Cela nous a permis, dans cette première étape, d´identifier les mots qui peuvent être classés comme anciens ou en désuétude, qui sont contenus dans ce travail. globale et conscient de la nécessité de la mener à bien, nous nous limiterons ici à l´étude du vocabulaire, notamment des mots qui sont devenus désuets ; c´est-à-dire les mots dont le sens s´est estompé avec le temps et que les locuteurs n´utilisent plus parce qu´ils n´en connaissent pas le sens exact ou parce qu´ils les considèrent comme démodés et typiques d´une époque antérieure.

Afin d´aborder les différents aspects de cette recherche, nous l´avons structuré comme suit. Nous allons commencer par une introduction suivie d´un bref aperçu de l´époque du poète ; nous traiterons ensuite de la figure du poète et de son œuvre et nous terminerons par une étude du vocabulaire ancien contenu dans le dīwān.

S´il est vrai qu´il n´existe aucune recherche linguistique sur le recueil de poèmes de Wuld Nd̆aṛtu, il n´en est pas moins vrai qu´une étape très importante a été franchie pour faire avancer la recherche sur cet ouvrage. Cette étape consiste en l´édition du texte du recueil de poèmes réalisée par un groupe de chercheurs2Le goupe de chercheurs est composé des membres suivants : Sīd Aḥmad Wuld Aḥmad Sālim, Sīd Aḥmad b. Ḥaddamīn, al-Sālik b. Muḥammad al-Muṣṭafà et Bādou b. Hammad Vāl. Ils ont édité le recueil de poèmes en 1996 sous le titre : Saddūm Wull N d̆artu 1122 h. - 1710 d.C. / 1227 h. - 1812 d.C. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī. Nouakchott : al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī. L´ouvrage sera dorénavant cité sous le nom Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī. et qui est notre principale source pour ce travail.

Étant donné que le sujet à traiter concerne une œuvre de poésie dialectale, il convient de rappeler que la situation diglossique du monde arabe impose de faire référence aux deux types de littérature, ou plutôt aux deux variétés de production littéraire, à savoir les textes en arabe classique et ceux produits dans la variété vernaculaire (dialecte) de chaque pays arabe. Cette dernière variété comprend la poésie populaire3Dans le monde arabe, la poésie populaire reçoit différents noms selon les pays : malḥūn, zaǧal (Maghreb), mawwāl (Egypte), nabaṭī (Arabie Saoudite), etc. appelée li-ġna4Le mot ġna vient de ġināʾ ‘chant’. V. définition plus bas. dans les régions ḥassānophones. Le nom de cette poésie nous rappelle la relation étroite qu´elle entretient avec la musique Ḥassān, ou aẓawān5« Les chanteurs mauritaniens ont hérité l’art de la chanson [Aẓawān] de génération en génération. Ils connaissent parfaitement la musique et ses lois. […] Cette musique était au début du style arabe, mais avec Seddūm Wuld Nd̆aṛtu, des éléments de la musique africaine sont introduits et c’est aussi à ce moment-là que l’Aẓawān a été structuré de la façon que nous connaissons actuellement » (notre tradduction du texte arabe), v. Wuld Ḥāmidun, Ḥayāt mūrītānyā, pp. 89-90. Selon Guignard, “Les griots maures et leur musique”, p. 1: « Cette musique s´est construite au travers de multiples interactions avec le Maghreb comme avec la zone soudanaise pour aboutir à un système savant et original ».. Cette imbrication de la poésie et de la musique est très ancienne et l´on peut dire que notre poète et chanteur Wuld Nd̆aṛtu6Wull Nd̆aṛtu (1122 -1227 / 1710-1812) est le premier griot connu au sujet duquel des informations ont été conservées ; il est également l´auteur du premier recueil de poèmes ḥassān conservé, v. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l´Azawān : une approche ethnolinguistique, p. 437. en est l´un des premiers précurseurs connus, car il ne se contentait pas de créer sa poésie mais, en tant qu´īggīw7īggīw (pl. īggāwin ; féminin : tīggiwīt) (mot zénaga) « chanteur traditionnel qui appartient généralement à une famille de chanteurs », v. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l´Azawān : une approche ethnolinguistique”, p. 433. ‘griot’, il composait la musique et chantait en présence des émirs8Dans ce cas, nous pouvons parler d´ un auteur-compositeur-interprète.. Son appartenance aux griots, un groupe statutaire dont le rôle est de préserver la tradition orale, a permis la conservation de sa poésie de génération en génération jusqu´à ce que son dīwān a pu être publié à la fin du siècle dernier9V. supra..

Voyons d´abord brièvement ce qu´est li-ġna, le genre auquel appartient l´œuvre de Wuld Nd̆aṛtu. À cet égard, il convient de citer quelques opinions émises par des auteurs qui ont traité de cette question. Commençons par la définition du terme, qui se résume comme suit selon Taine-Cheikh : « Le lexème ġnä désigne l´ensemble des vers composés dans le dialecte mauritanien, le ḥassāniyya »10V. Taine-Cheikh, “Le dess(e)in de la rime . La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, p. 480..

Quant à l´origine de li-ġna, voici les opinions de quelques auteurs mauritaniens et étrangers. Pour Miské, A. B.11V. Miské, Al Wasit, tableau de la Mauritanie au début du XXè siècle, p. 54., cette poésie a beaucoup de similitudes avec la poésie arabe classique, surtout dans l´aspect métrique. Norris, H. T. énonce l´opinion de Wuld Ḥāmidun selon laquelle l´origine la plus lointaine de cette poésie pourrait être al-muwašššaḥ et al-zaǧal12Pour la définition des termes muwaššaḥ et zaǧal, voir Corriente, F. Poesía dialectal árabe y romance en Alandalús, p. 23. d´al-Andalus13 Selon Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 49: « The scholar Mukhtār wuld Ḥāmidun maintains that “the form of Ḥassānīya poetry is derived from zajal and muwashshaḥāt ».. Pour sa part, Ould Bāh, M. El M. affirme :

Nous savons d´autre part que les Ḥassān, descendants de Maʿqil, étaient mêlés, avant de pénétrer en Mauritanie, aux Banū Hilāl. Nous pouvons supposer, de ce fait, qu´ils ont apporté leur zaǧal que Muḥammad al-Yadālī14V. Wuld Bābbāh, al-šayḫ Muḥammad al-Yadālī. appelle al-malḥūn et que nous appellons aujourd´hui li-ġna15V. Ould Bāh, M. El M. “Introduction à la poésie mauritanienne”, p. 13..

Si la plupart des auteurs traditionnels mauritaniens s´accordent à dire qu´il existe une parenté entre li-ġna et le muwaššaḥ, Taine-Cheikh ne trouve aucune raison scientifique à cette affirmation, mais constate au contraire que le genre li-ġna présente de nombreux traits communs avec le malḥūn16V. Šaqrūn, A. Naẓarāt fī šiʿr al-malḥūn., notamment le type bédouin17V. Taine-Cheikh, C. “Le dess(e)in de la rime. La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, pp. 479-493..

Toutes les recherches au sujet de li-ġna considèrent que Wuld Nd̆aṛtu est l´un des premiers poètes connus et qu´il est le poète qui reflète le stade de maturité de cette poésie, ce qui signifie qu´il existait un stade antérieur dont aucun texte n´a été préservé par la mémoire collective.

La plupart des poèmes anciens de li-ġna, dont ceux de Wuld Nd̆aṛtu, appartiennent à ce qu´on appelle thaydīn18thaydīn (nom collectif) ; thaydīna (nom féminin singulier) : « thaydīn est certainement le genre le plus ancien de li-ġna , car il est très voisin de la Sīra (épopée) … C´est en effet un long poème épique destiné à être déclamé et psadmodié devant le personnage qu´il glorifie », selon Ould Bah, M. El M. “Introduction à la poésie mauritanienne”, p. 14., ou poésie épique que Yūsuf, N.19V. Yūsuf, N. Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān. p. 92. définit comme suit :

La thaydīna est un texte de li-ġna destiné à la glorification d´un certain groupe (en principe ce groupe est les Banū Ḥassān) dans le but de mettre en lumière leur héroïsme et de faire connaître leurs vertus en temps de paix et leur domination sur les champs de bataille, en examinant en détail toutes les circonstances de tout cela. La thaydīna dans ce sens représente un poème épique qui cherche à raconter les exploits importants d´un personnage objet d´un panégyrique, ou ceux d´un clan, ou l´histoire d´un événement ou d´un incident spécifique, comme une guerre dans laquelle ce clan a été victorieux, ou un héroïsme manifeste qui a été accompli ou un honneur à commémorer. (Notre traduction du texte arabe)

Wuld Nd̆aṛtu étant l´un des premiers poètes ḥassānophones connus et le genre thaydīn étant l´un des plus anciennement employés et compte tenu du fait qu´il était poète des cours des émirs de son temps, il est évident que son œuvre contient surtout des poèmes du genre poétique thaydīn. Ceci est confirmé par le texte suivant de Voisset, G.20 Voisset, G. “Enquête sur la littérature mauritanienne : formes et perspectives”, p. 194.:

L´éloge profane, lui, représente l´expression achevée de la culture des A`rab (sic) avec le theydin genre maure le plus proche de l´épique, mais plus exactement poésie à thématique chevaleresque et de forme panégyrique, […]. Trois grands noms, Ali O. Manou, Ghard O. Balgham et surtout Seddoum O. Njartou dominent le XVIIIème siècle.

2. Le contexte historique dans lequel vivait le poète

 

L´œuvre de Wuld Nd̆aṛtu s´inscrit dans le contexte historique qu´a vécu le territoire de Bilād Šinqīṭ21Le nom Bilād Šinqīṭ, sous lequel la Mauritanie était connue dans le monde arabe (moyen-oriental), vient du nom de la ville de Šinqīṭ située au centre du pays et qui fut pendant plusieurs siècles le lieu d´où partaient les pèlerins pour la Mecque. à l´époque du poète, c´est-à-dire au 18ème siècle22V. Wuld al-Sālim, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, pp. 12-14.. À cette époque, les tribus arabes Banū Ḥassān avaient dominé la quasi totalité du territoire de la Mauritanie actuelle après leurs victoires dans les différents conflits guerriers qui les avaient opposés aux habitants autochtones, les tribus Ṣanhāǧa. Fiers de leurs victoires successives et de leur supériorité militaire et afin de pouvoir gouverner le pays après le vide de pouvoir dans lequel la région vivait depuis la chute des Almoravides, des émirats et des chefferies avaient commencé à se former dans les différentes régions à partir du 17ème siècle23Au sujet de la fondation de ces émirats, v. Wuld al-Saʿd, M. M. “al-imārāt wa-l-maǧāl al-amīrī al-biẓānī ḫilāla al-qarnayn al-ṯāmin ʿašar wa-al-tāsiʿ ʿašar (imārat al-trārza namūḏaǧan), ḥawliyāt kulliyat al-Âdâb wal-lʿulūm al-insāniyya ǧāmiʿat Nwākšūṭ nº 2 (1990), pp. 36-64.. Il s´agit des émirats suivants : (a) Émirat du Brākna24V. Ould Cheikh, Eléments d´histoire de la Mauritanie, pp. 92-99., fondé au début du 17ème siècle dans le sud-ouest de la Mauritanie ; (b) Émirat du Trārza25L´Émirat du Trārza occupe la partie sud-ouest du territoire de la Mauritanie qui correspond approximativement à celui de la Wilāya de Trārza actuelle. (sud-ouest de la Mauritanie), fondé au début du 18ème siècle ; (c) Émirat de l´Ādrār26Au sujet de la fondation de cet émirat, voir Ould Cheikh, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, pp. 100-107. , fondé au début du 18ème siècle (nord de Mauritanie) ; (d) Émirat d´Īdawʿīš27V. Ban Muḥammad Maḥmūd, Izīdbīh (éd.) Imāratā idawʿīš wa-mašẓūf. Dirāsa fī al-tārīḫ al-siyāsī al-mūrītānī. p. 62: ولكن القرن الثاني عشر للهجرة، الثامن عشر الميلادي شهد هبوب ريح دولة إدوعيش، وظهرت حركة معادية لبني حسان [...] وكانت هذه الحركة التي تزعمها رجالات من إدوعيش مثل محمد بن (خونا) وبكار بن أعمر وابنه محمد شين، هي التي يعود إليها الفضل في قيام دولة إدوعيش. D´autre part, selon Ould Cheikh, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, pp. 108-114: « l´émirat d´Idawʿīš dans la région de Tagānit était le seul composé de tribus berbères ». dans la région de Tagānit (centre de la Mauritanie) qui s´est consolidé à partir de la seconde moitié du 18ème siècle28Notre poète a séjourné dans cet émirat, comme nous le verrons..

Quant aux chefferies, il y avait celle de Mašẓūf29 Bonte, “L´« ordre » de la tradition. Évolution des hiérarchies statutaires dans la société maure contemporaine”, p. 125. et celle d´Ulād Mbārik30V. Wuld Ḥāmidun, Mawsūʿat ḥayāt mūrītāniyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, pp. 127-140, qui consacre un sous-chapitre aux chefferies d´Ulād Mbārīk qui étaient divisées en deux branches : Ahl Muḥammad al-Znāgī et Ahl Hannūn b. Bahdal qui ont chacune eu au fil du temps de nombreux chefs., cette dernière fut fondée en 1712 dans la région d´ al-Ḥawḍ (sud-est de la Mauritanie) et une partie du Soudan (Mali actuel)31V. Wuld al-Sālim, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, p. 312.. Les chefferies d´Ulād Mbārik32Les émirs d´Ulād Mbārik ont été les premiers mécènes de Wuld Nd̆aṛtu, comme nous le verrons plus loin., dont la plus importante était celle de Muḥammad Znāgi Wuld al-Ḏīb33V. Wuld Ḥāmidun, Mawsūʿat ḥayāt mūrītānyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, p. 209., ne constituaient pas un émirat unifié à cause des affrontements constants entre leurs différents clans.

Dans ce système politique des émirats et chefferies, chaque émir avait son entourage composé des personnes les plus proches de lui (conseillers, hauts commandants militaires, poètes et griots [īggāwin]34À l´époque des émirats, ces īggāwin connaissaient par cœur les exploits martiaux des différents émirs et les transmettaient aux plus jeunes qui les transmettaient à leur tour aux générations suivantes jusqu´à nos jours. Bien qu´une grande partie ait été perdue parce que le mode de transmission jusqu´à la fin du siècle dernier était oral, une autre partie a commencé à être écrite au cours des dernières décennies pour assurer sa préservation. Les īggāwin sont encore aujourd´hui un groupe statutaire qui s´occupe de l´animation des mariages, baptêmes, cérémonies diverses, etc. V. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l´Azawān. Une approche ethnolinguistique”, p. 432., etc.). De la même manière que les militaires étaient chargés des affaires de guerre, les īggāwin étaient chargés de faire connaître et de vanter toutes les actions de l´émir en temps de paix et de guerre. En effet, ils participaient à l´ensemble des actions visant à exalter, glorifier et magnifier la figure de l´émir et à légitimer ses actions politiques et guerrières, ce qui en faisait de véritables chroniqueurs du moment et des compagnons inséparables de l´émir. Cela montre le rôle important joué par les griots dans les cours émirales à cette époque. L´exemple le plus évident est Wuld Nd̆aṛtu qui passa une partie de sa vie comme poète et griot des émirs de la Chefferie de d´Ulād Mbārik et composa ses premiers poèmes en leur honneur. Le temps qu´il passa chez Ulād Mbārik fut marqué par des affrontements constants entre les clans de cette chefferie et entre ceux-ci et les autres émirats, entraînant des périodes d´instabilité politique et sociale. Dans ce climat de guerre, les batailles étaient à l´ordre du jour et le poète en a décrit plusieurs dans lesquelles ses mécènes ont été victorieux.

Après la période vécue par notre poète avec les émirs d´Ulād Mbārik, il quitta cet émirat pour se rendre dans l´émirat d´Īdawʿīš35V. supra.. Le poète a fait partie de l´entourage de ces émirs, qui furent ses mécènes, et a pu produire sa poésie pour louer et vanter leurs qualités humaines et guerrières. Ses textes révèlent son admiration pour le courage des personnes dont il faisait l´éloge, les décrivant parfois au milieu d´une bataille, ou au cours d´un événement social, ou encore, à d´autres moments, dans leur vie quotidienne.

3. Le poète Seddūm Wuld Nd̆aṛtu et son dīwān

 

Son nom complet est Saddūm Wuld ʿAbd Allāh Wuld Aʿmar Wuld al-Ṭālib Ḥassūn (1122-1227 / 1710-181236V. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, pp. 26-28. Ces dates sont celles données par les éditeurs, bien que Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 37, affirme que : « Saddūm lived until about 1800 ». ). Nd̆aṛtu est en fait le prénom de la femme qui fue sa nourrice et qui l´avait élevé37Suivant une ancienne coutume, le prénom de la nourrice devenait le surnom de certains personnages, comme c´est le cas ici.. Notre poète a vécu une longue vie de près d´un siècle. Cela signifie qu´il a vécu tout le 18è siècle qui correspond à la période de prospérité de la chefferie d´Ulād Mbārik38V. Ould Cheikh, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, p. 61. et le début de la prospérité de l´Émirat d´Īdawʿīš dont les émirs ont accueilli le talentueux poète Wuld Nd̆aṛtu.

Les sources historiques fournissent peu d´informations sur la vie du poète, mais la tradition orale et l´imagination collective fournissent des anecdotes et des récits, notamment sur son adolescence et sa jeunesse39La tradition orale rapporte une version selon laquelle Wuld Nd̆aṛtu était dans sa jeunesse un garçon d´écurie qui s´occupait des chevaux d´un émir d´Ulād Mbārik. Selon Guignard, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, p. 42: « Seddūm Wəll Nd̆artu, qui vivait au XVIIIe siècle […]. S´étant endormi sous un arbre, il rêve que le prophète Mahomet s´approche de lui et crache dans sa bouche. Quand il s´éveille sa gorge est gonflée et seul le chant peut y remédier. Depuis lors il a en lui comme une source intarissable de musique et de poésie qui coule sans même qu´il fasse un effort ».. Les chercheurs qui ont édité le recueil de poèmes de Wuld Nd̆aṛtu, sur la base des témoignages de la tradition orale, des données obtenues de diverses sources et le contenu du recueil, ont pu établir la biographie du poète. En outre, les recherches sur la période historique leur ont permis d´établir la liste des émirs40V. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, pp. 13-17 et 22-24. qui l´ont accueilli et les événements les plus importants, notamment ceux liés aux combats et aux batailles qui ont marqué cette époque et que le poète a immortalisés dans sa poésie.

L´activité littéraire du poète s´est développée en deux étapes, la première au sein des chefferies d´Ulād Mbārik et la seconde auprès des émirs d´Īdawʿīš41V. supra. dans la région de Tagānit. En effet, après un temps passé chez les émirs d´Ulād Mbārik, l´Émir d´Īdawʿīš Bakkār b. Aʿmar b. Muḥammad b. Ḫūna (m. 1175 h. / 1761) le persuada de venir dans son émirat et n´hésita pas à accepter les conditions imposées par le poète, qui comprenaient le versement d´une précieuse récompense42Selon la tradition orale largement acceptée, la récompense était si importante qu´elle a été mentionnée dans un dicton populaire de la région de Tagānit dont le texte est : hāḏa ellā karyit saddūm « ceci vaut la récompense de Seddūm », ce qui signifie précisément « quelque chose de valeur incalculable, ou quelque chose de très cher »..

Wuld Nd̆aṛtu fut une figure marquante de l´histoire de la poésie populaire ḥassane car en plus d´être le premier poète dont l´œuvre a été préservée, on lui attribue un certain nombre d´innovations dans la métrique et un rôle important dans la fusion de la poésie et de la musique en tant que griot43 Selon Guignard, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, p. 179, citant Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 36: « Mais, c´est au XVIIIe siècle que “Saddūm Well N Nd̆artu allia la forme poétique qasida (sic)… qui auparavant était accompagnée d´une musique entièrement arabe ou berbère … à un nouveau style musical divisé en deux voies, l´une blanche et l´autre noire, la première de caractère arabe et la seconde inspirée et influencée par la musique des noirs ».. En fait, c´est lui qui a inventé une nouvelle forme de poème appelée rasm44Comme exemple de rasm, v. le poème qui figure aux pages 80-87 du recueil. C´est un rasm en l´honneur de l´oncle de Bakkār Wuld Aʿmar (mort au milieu du dix-huitième siècle, 1761), chef des Īdawʿīš, selon Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 36 . Voici ci-après la définition donnée par Yūsuf, N.45V. Yūsuf, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, pp. 172-173.:

al-Rasm, du point de vue métrique, n´est pas un mètre unique mais une série de compositions métriques dont les hémistiches ont un nombre variable de syllabes, mais quel que soit son type, al-Rasm se présente sous la forme de plusieurs quatrains dont les trois premiers hémistiches ont la même rime et le quatrième une rime différente ; ces quatrains successifs forment al-Rasm. Le thème du al-Rasm est restreint puisqu´il s´agit uniquement et exclusivement de louange et de glorification. (Notre traduction du texte arabe).

En lisant le recueil de poèmes de Wuld Nd̆aṛtu, on découvre un homme sensible, créatif et réfléchi, avec une grande connaissance des règles du genre littéraire populaire, li-ġna, et un style propre fruit d´une connaissance approfondie de la tradition culturelle de la société dans laquelle il vivait. Dans ses textes, nous pouvons constater qu´il était également un bon observateur du caractère humain, notamment de ses mécènes et protecteurs. Dans ses poèmes, il décrit le caractère sociable des émirs en temps de paix et leur courage et détermination dans les batailles. Le plus souvent, il les décrit en train de commander des batailles, tout en soulignant leurs mouvements et actions durant le combat, tout en attirant l´attention sur les armes utilisées. Il insiste parfois sur l´important rôle des chevaux et décrit même les uniformes des combattants à certaines occasions.

En ce qui concerne son recueil de poèmes publié par l´équipe d´étude de la Tradition Orale de l´Institut Mauritanien de Recherche Scientique (IMRS)46V. supra., il comprend une introduction contenant la biographie de l´auteur, suivie d´une édition de l´ensemble des poèmes attribués par la tradition au poète et se termine par un index et une brève bibliographie. Il comprend 58 poèmes dont la plupart sont du genre appelé thaydīn ‘poème épique-laudatif ḥassān’47V. supra.; mais il contient également des poèmes du genre faḫr‘autoelogie’, de hiǧāʾ ‘satire’, madḥ al-nabī ‘éloges du prophète’, riṯāʾ ‘élégie’, etc.

4. Le vocabulaire ancien du ḥassāniyya contenu dans le dīwān de Wuld Nd̆aṛtu

 

Le lexique d´une langue ou d´un dialecte est en constante évolution, de sorte que les mots naissent, subissent diverses modifications à différents niveaux : phonétique, morphologique et surtout sémantique. Certains mots s´éteignent parce que les locuteurs cessent de les utiliser, et de nouveaux mots naissent pour remplacer ceux qui sont devenus obsolètes ou pour désigner de nouvelles réalités. Parmi les causes de l´extinction des mots, on peut citer la disparition du contexte dans lequel ils étaient utilisés, les changements sociaux, la tombée en désuétude d´un objet, d´un instrument ou même d´une habitude, etc.

Le vocabulaire ancien ou archaïsmes48En arabe : كلمات مهجورة. dont il est question ici sont ceux qui renvoient à des réalités du passé, c´est-à-dire à des éléments qui ont existé à un certain stade historique et qu´un poète contemporain a reflété dans ses vers. En effet, le poète Wuld Nd̆aṛtu a traité des faits liés au contexte de l´émirat dans lequel il vivait, les qualités humaines de ses mécènes (bravoure, audace, connaissance des arts martiaux, etc.) et a décrit en détail les batailles auxquelles les émirs participaient (soldats, chevaux, armes, vêtements). Il s´agit donc d´archaïsmes apparus dans une sphère littéraire ancienne caractérisée par la transmission orale qui ne peuvent pas à cet égard être assimilés à des archaïsmes au sens général mais à ceux qui ont survécu dans des textes littéraires connus seulement des ḥassānophones intéressés par la poésie populaire, notamment celle de Wuld Nd̆aṛtu. Ceci explique, à notre avis, la faible diffusion et l´usage nul voire l´ignorance quasi généralisée du vocabulaire objet de cette étude. Outre la spécificité des termes utilisés par le poète (vocabulaire guerrier et panégyrique), il existe d´autres facteurs non moins importants tels que l´évolution historique, les changements politiques et sociaux et les changements dans le mode de vie des ḥassānophones. Tout cela a entraîné la disparition de nombreux mots devenus obsolètes, mais conservés dans les poèmes de Wuld Nd̆aṛtu, qui sont passés de la forme orale à la forme écrite à la fin du siècle dernier.

Il semble raisonnable, dans ces conditions, que les nouvelles générations de locuteurs du ḥassāniyya ne connaissent pas le vocabulaire étudié ici en raison de son ancienneté, de sa spécificité et de son utilisation dans des textes littéraires qui, bien que formulés dans le dialecte qu´ils parlent, appartiennent à une phase plus ancienne de ce dialecte. Le fait que ces mots soient inconnus des locuteurs d´aujourd´hui ne signifie pas qu´ils doivent être oubliés, mais au contraire, il est important de souligner la nécessité d´étudier ces archaïsmes linguistiques49Les archaïsmes linguistiques sont des mots généralement préservés par la tradition orale, grâce à des œuvres de la littérature populaire comme la poésie populaire, mais aussi grâce aux contes, aux proverbes, etc. En effet, la poésie populaire ḥassane et les proverbes ont préservé de nombreux archaïsmes qui auraient disparu tout comme cela s´est produit pour de nombreux mots. pour comprendre les textes dont le sens est de plus en plus incompréhensible pour les nouvelles générations, en raison de la méconnaissance de la signification de ces mots anciens. La compréhension des textes anciens qui ont été transmis oralement et de ceux qui ont été fixés par écrit dépend de l´étude sémantique et lexicologique de ces archaïsmes, d´où l´intérêt de ce genre de recherche.

Bien que d´un point de vue lexical cet échantillon reflète une évolution importante qui a entraîné le vieillissement et l´abandon de nombreux mots (ceux étudiés ici), d´un point de vue phonologique et morphosyntaxique, le lexique analysé montre que les principales caractéristiques du dialecte ont été préservées. Ces caractéristiques sont : (a) l´utilisation du préfixe n- pour la première personne du singulier (masc. et fem.) et du préfixe -n et du suffixe -u pour la première personne du pluriel (masc. et fem.) de l´inaccompli des verbes, comme caractéristique commune à tous les dialectes du Maghreb. (b) conservation des phonèmes interdentaux qui correspondent essentiellement à ceux de l´arabe classique, notamment et , mais auusi 50Le phonème représente en ḥassāniyya les deux phonèmes de l´arabe classique : et . ; (c) changement de q en g, comme dans tous les dialectes bédouins ; (d) utilisation du phonème v au lieu de f (ce qui se reflète dans la lecture courante des poèmes par les griots actuels) ; (e) maintien du morphème du duel dans un état similaire à celui de l´arabe classique ; (f) utilisation de l´ iḍāfa de type synthétique, c´est-à-dire similaire à celle de l´arabe classique51Exemples : ahl intamās ‘les griots’ ; mīr l-arbāʿ ‘prince du campement’ ; ahl akabār ‘(les gens de) la caravane’, etc..

Voici ci-après l´échantillon de vocabulaire ancien sélectionné dans le recueil de poèmes de Wuld Nd̆aṛtu. Nous l´avons organisé suivant l´ordre de l´alphabet arabe. Chaque mot est écrit en caractères arabes tel qu´il apparaît dans le dīwān, puis sa translittération, sa traduction et le numéro de la page où il trouve sont indiqués ainsi que quelques explications si nécessaire.

أبداه abdāh52Actuellement les locuteurs utilisent abadīh, surtout en poésie dialectale, li-ġne, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassaniyya-Español, p. 35. ‘toujours, éternellement’53V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 4.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 38Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

فأتانه v-atān-ha54Il existe un mot très similaire qui pourrait en être une variante, à savoir ītān que l´on retrouve chez les pêcheurs Īmrāgən et qui a la même signification, mais qui s´applique spécifiquement aux périodes de pêche. V. Ould Mohamed Baba, “Lexique maritime en Ḥassāniyya : l’apport des Īmrāgən”, p. 329: « ītān (pl. ītānāt) ‘periode favorable à la pêche’ ». ‘au moment opportun’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 68Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

أجَيَاطْ aǧayāṭ55V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 355: « ‘vent froid et fort, venu du nord’, mot rare, employé par SEDDUM dans son ‘əṛ-Ṛasm’ ». ‘vent frais’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 81Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ازرود azṛūd56Ce mot ne figure ni dans le dictionnaire de Taine-Cheikh ni dans celui de de Ould Mohamed Baba. (pl. de zard) ‘bouclier’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 37Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اسِكْرَان isikrān57Ce mot est d´origine zénaga, v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1009 ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 41. (pl. de : āskir) ‘campement de l´emir, notamment dans l´ancien émirat d´Ulād Mbārik ; campement d´éleveurs de bovins”. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 73Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اشَنْيَارْ ašanyār ‘coup de feu’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 89Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اَغَانْ aġān58Ce mot apparaît dans le texte du poème écrit avec ġ, mais dans la note il est écrit avec q. Il est très probable que l´auteur de la note soit un locuteur qui utilise le phénomène appelé tqalqīl, qui consiste à changer ġ en q (un phénomène qui se produit chez certains locuteurs du ḥassāniyya). V. Ould Mohamed Baba, Refranero y fraseología ḥassāní. Recopilación, explicación, estudio gramatical y glosario, p. 29. ‘bride ; rêne’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اﮔطاي agaṭāy ‘chargement (de tissus) ’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 51Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اﮔلْفَانْ igilvān59Ce mot est d´origine zénaga, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 44. (pl. de : āglīv) ‘troupeau, spécialement de chameaux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 60Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اَمَجَار amaǧār ‘prince’60Le mot signifie ‘prince’, v. Wuld Bābbāh, al-šayḫ Muḥammad al-Yadālī, Nuṣūṣ mina al-tārīḫ al-mūrītānī (šiyam al-zawāyā - ʾamr al-walī nāṣir al-dīn - risālat al-naṣīḥa), p. 62 ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 346 ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 258; Taine-Cheikh, Dictionnaire zénaga-français, p. 274, sv mžr.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 51Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اَمْرُورْ āmrūr ‘homme brave’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 68Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

أغَلْغَالْ aġalġāl ‘la marche accélérée’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 57Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

أغَنَّانْ aġannān61Ce mot apparaît dans un autre poème, utilisé au sens figuré de ‘tumulte et bruits de la bataille’, v. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 121. “chants de guerre ; chants qui encouragent les soldats”. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 50Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

مِيرْ الارْبَاعْ mīr l-arbāʿ62Mīr (V. en arabe classique : amīr) ; arbāʿ (V. en arabe classique : rabʿ (pl. rubūʿ) ‘campement ; résidence’. ‘prince du campement’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 80Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

إمِلْيَانْ imilyān ‘les chameaux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 87Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

آنْـﮔـانِيـﮓāngānīg (pl.) ‘des grands chameaux d´une classe autrefois connue sous ce nom’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 106Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اكَبَارْ akabār (dans l´expression : ahl akabār ) ‘caravane’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 42Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

أكَيَاطْ akayāṭ ‘allonge d´un vêtement’63Cette expression est utilisée pour faire référence à quelque chose qui est insignifiant.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 81Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

آمْشِيد āmšīd ‘les balles’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 68Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

امْعِيطْ amʿīṭ ‘peur, crainte’. Dans l´expression : ḥass b-amʿīṭ ‘il avait peur’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 83Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

انْظُ anẓu ‘chameau robuste’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 81Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

مِنْبْدِرْminbdir ‘décontracté, détendu’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 50Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

آغْوَالِيه āġwālī-h ‘ses hommes braves’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 72Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتْبَرْوَﮒtbarwag ‘il a perdu sa force’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 99Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

بُتِبْريمَ bu-tibṛīma‘fusil fabriqué localement ou importé’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 63Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْبَرَّاحْ al-baṛṛāḥ64En andalou, al-barráḥ signifie ‘crieur public’, v. Corriente, A Dictionary of Andalusi Aabic, p. 44; Ould Mohamed Baba, Estudio dialectológico y lexicológico del refranero andalusí de Abū Yaḥyà Azzajjālī, p. 184. Cette coïncidence démontre la similitude des rôles des deux personnages, le griot et le crieur public. ‘le poète-griot’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 77Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ابْغِيمْ bġīm65 Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 118, cite le mot de l´arabe classique baġama ‘gemir (gazelle…)’. On pourrait penser à une comparaison entre le bruit du gémissement de la gazelle et celui du tambour et ce serait une origine hypothétique du mot. ‘tambour’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 50Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تِتْبَيْدَعْ titbaydaʿ66Sous la racine BDʿ, que l´on retrouve dans les deux dictionnaires consultés, Dictionnaire ḥassāniyya-français et Diccionario Ḥassāniyya-Español, ce sens n´apparaît pas. ‘elle danse’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 128Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ابْهَاهْ bhā-h67V. en arabe classique : bahāʾ ‘splendeur, éclat’. ‘sa splendeur’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 124Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

68V. en arabe classique : muṭārad ‘poursuivi’.المَتْرُودْ al-matrūd69Sous la racine TRD, que l´on retrouve dans les deux dictionnaires consultés, Dictionnaire ḥassāniyya-français et Diccionario Ḥassāniyya-Español, ce sens n´apparaît pas. ‘poursuivi’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 38Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

التَّيْهِيَal-tayhiya70V. en arabe classique tayh ‘égarement’. ‘égarement’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 40Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

التَّقْوَانْ al-taqwān ‘le fait de montrer sa force’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تَهْلِيلْ tahlīl ‘petit sac en cuir pour garder de l´argent ou d´autres objets’71V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 79. Ce sac a cessé d´être utilisé à partir des années 1960 car il était associé à un mode de vie démodé et aux anciennes coutumes bédouines.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 46Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تِوَانِينْ/ تِيوَانِينْ tiwānīn / tīwānīn ‘amendes imposées par les émirs’72 « taxe, amende, droit payé aux émirs sur les récoltes, amendes imposées par les émirs (lors de certaines querelles ou infractions », v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 254.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 61Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اجَبْرَاجْ aǧabrāǧ73أَجَبْرَاجْ: صوت الطبل [...] وقد ورد ذكره في شعر سدوم ولد انݘـرْتُوV. Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ, vol. 1, p. 268. ‘le tam-tam’74V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, vol. 2, p. 292.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 84Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اجْحِيم ǧḥīm75V. en arabe classique : ǧaḥīm ‘enfer’. ‘enfer ; feu d´enfer’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 111Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

جَنْجَاطْ ǧanǧāṭ76V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 338: « ‘entêté’, employé par SEDDUM (sic) dans son ‘əṛ-Ṛasm’ avec le sens de ‘agressif, coléreux, vindicatif, diviseur’ ». ‘coléreux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 81Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تْجَـﮔـدِيرْ tǧagdīr ‘gémissement, pleurs’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 78Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اجْرَاحِينْ aǧrāḥīn77Ce pluriel n´est plus utilisé. Actuellement les locuteurs utilisent ǧṛūḥa ‘blessures’. (pl.) ‘blessures, plaies’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 116Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

حَثَّلْ ḥaṯṯal78V. Taine-Cheikh, C. Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 370: « ‘se distraire avec, se divertir avec, s´occuper avec (au ss. De divertissement)’ ; Dans la poésie de SEDDUM (‘əṛ-Ṛasm’) ‘s´occuper de (qqc)’ ». Les différents sens du mot mentionnés ici ne coïncident pas avec celui donné par les auteurs de l´édition du texte. ‘laisser inerte ; laisser immobile’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 119Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْحِرْجَ al-ḥirǧa ‘litière chargée à dos du chameau (pour femme)’79V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 390: ḥṛaž.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 94Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

مِحْـتَــﮔـدَmiḥtagda80miḥtagda (de l´arabe classique ḥiqd, avec l´évolution q > g trait des dialectes bédouins) ‘plein de rancœur, haineux’. V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 442sv ḥqad, yaḥqad ‘haïr’. ‘plein de rancœur et d´enthousiasme pour la bataille’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 43Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

احُمُّونِiḥimmū-ni81V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 456: « rappeler constamment un bienfait, un service rendu à quelqu´un ». ‘ils m´agacent’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 105Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

حَلُّوفْḥallūv ‘européen’82V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 452: « porc, cochon ». Le sens “européen” avec lequel il est utilisé ici n´est pas connu. En arabe marocain, ḥallūf ‘porc, cochon’, v. De Prémare, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, p. 195.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 83Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتْخَبَّل tḫabbal83V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 512: « s´embrouiller, s´emmêler ». V. en arabe classique : ḫabbalahū, aḫbalahū: ǧannanahū, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1280. ‘se mettre en colère’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 124Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْخَصْلَ al-ḫaṣla84V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 538: « vertu ; bienfait, acte de bravoure » ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 110. ‘vertu’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 56Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

خُوظ ḫūẓ ‘groupe’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 101Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

دِحْلdiḥl85V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 606. ‘haine, rancune’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 82Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الدْرِيمْ al-drīm ‘hardiesse, témérité’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 110Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

إدْشَمْidšam ‘poussière’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

دكَّينْdikkīn86V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 653, bien qu´aucune des différentes significations du mot mentionnées ici ne coïncide avec celle donnée par les auteurs de l´édition du texte. ‘communauté, collectivité’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 94Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ادَّامرُ iddāmṛu87V. en arabe classique dammara ‘exterminer ; détruire ; anéantir’. V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 658; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 121. ‘s´entretuer ; se battre les uns contre les autres’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 101Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

مَدْهَجmadhaǧ ‘chemin clair’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 131Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

دَايِرْdāyir “l´année suivante”88Nous avons souligné que beaucoup de ces mots anciens ne se retrouvent aujourd´hui que dans des expressions et des dictons anciens. Dans le cas présent, ce mot se trouve dans l´expression : dāyir ʿan dāyir ‘année après année’, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 123.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 93Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الدِّيوَان al-dīwān89Sous la racine DWN, que l´on retrouve dans le Dictionnaire ḥassāniyya-français, ce sens n´apparaît pas. ‘le pouvoir émiral’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 105Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

رَزَّانْrazzān90De l´arabe classique razīn ‘digne, posé, réflechi’.V. al-Fīrūzābādi, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1549: رَزُنَ ، كَكَرُمَ: وَقُرَ، فهو رزين ‘digne, grave, sérieux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 86Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

يُرْظُوهْyurẓū-h91V. en arabe classique arḍà ‘contenter ; donner satisfaction à, faire plaisir à’, avec le changement > fréquent en ḥassāniyya. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 131. ‘ils lui font plaisir’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 56Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ارْكَلْrkal ‘se détourner’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 36Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

رَمْكَ ramka92V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 833; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 134. ‘jument arabe pur-sang’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

رَنَّانْ ṛannān93En arabe classique, rannān ‘résonnant, sonore’. ‘tambour’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الرَّهْجْ al-ṛahǧ94V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 836: « tumulte, brouhaha ; tempête de sable ». Parmi les significations citées ici, celle donnée par les éditeurs n´apparaît pas, à moins que l´expression ‘tempête de sable’ ne soit comprise comme un synonyme de ‘poussière’, or, en arabe classique, le terme a cette signification, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 244: «الرَّهْجُ ، وَيُحَرَّكُ: الغُبَارُ ». ‘la poussière’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 128Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اِزَلْبَحْ izalbaḥ95zalbaḥ V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 905: « tromper, tricher, noyer sous un flot de paroles » ; Le sens “disperser l´ennemi” n´est connu que par son utilisation dans ce texte. ‘disperser l´ennemi’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 109Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

زَافُوفَ zāvūva ‘jument pur-sang robuste’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 128Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

مـَزهُودْ mazhūd96mazhūd provient du mot classique ṣahd, avec le changement de à z ; ṣahdšiddat al-ḥarr”, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 376. “souffrir d´une chaleur extrême”. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 38Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الزِّلْزَالْ al-zilzāl97V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, vol. 5, p. 906: «zelzâl (rare) “tambour de guerre, tam-tam, ss. attesté dans le əṛ-Ṛasm de Saddūm ». ‘tambour de guerre’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 57Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

سَبْنِيَّsabniyya98 V. Dozy, Dictionnaire détaillé des noms des vêtements chez les árabes, p. 200 : « سَبَنِيَّة Ce mot est proprement le collectif féminin du nom relatif سَبَنِيّ, et désigne des étoffes, fabriquées à Saban (ville près de Bagdad) ». V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 960 ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 145. ‘une étoffe rouge’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 46Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

سِيتَلْsītal ‘le lion’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 116Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اَسَرْكُوحْasarkūḥ99V. Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ Vol. 3, p. 18: اَسَرْكُوحْ: القوي من الخيل، والإبل، وربما أطلق على الإنسان أيضا ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 986. ‘un chameau valeureux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 93Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

السـَّﮕـيَاتْ al-saggayāt100V. en arabe classique saqà ‘donner à boire de l´eau’. avec le changement q > g caractéristique des dialectes bédouins, comme c´est le cas ici avec le ḥassāniyya. V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1003 ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 149. ‘les femmes qui donnent à boire aux blessés de la bataille’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 78Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اِسَمْسَرْ isamsar101Actuellement, on utilise la variante ṣamṣaṛ dans le sens d´ ‘agir comme agent immobilier’, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 171. ‘dépouiller quelqu´un de quelque chose, spolier’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 130Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

إسَنْدِيهَ isandī-ha ‘il la pousse (la jument) à entrer sur le champ de bataille’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 121Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

شَبْحْ šabḥ102V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1066: « šâbəḥ (pl. šwâbeḥ) “(grand) pas - mesure de longuer qui vaut environ quatre-vingt centimètre, utilisée pour les distances ». ‘pas, enjambée’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 104Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الشِّرْكْ al-širk103V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1099. ‘encre et teinture qui était utilisées dans l´artisanat populaire’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 49Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الاَشْفَارْl-ašvāṛ104En arabe classique šafra (pl. šafarāt, šifār) ‘couteau, tranchant’, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 536 ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1118. ‘armes tranchantes’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 42Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

شِعْنَانْšiʿnān ‘vautour’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 121Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْمِشْكِيطْal-miškīṭ ‘les balles’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 52Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الشَّلْشَات al-šalšāt ‘chevaux très robustes’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 62Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اِشَلْشلْ išalšal ‘effrayer, horrifier ; effarayer un animal’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 120Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

أَشَنْتُوفْ ašantūv105Mot d´origine berbère, v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1152. ‘les cheveux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 82Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اشْوَاشي šwāši106V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1167: « šâšiyye “Chéchia”. Le sens ‘jument blanche’ n´est connu que par son utilisation dans ce texte apparemment. (pl. de : šāšiyya) ‘juments blanches’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 37Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اشْناهْ šnā-h107En arabe classique, šaʾn ‘importance, affaire, chose’. Le mot apparaît en ḥassāniyya sous la forme šān, v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1194 ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 155. ‘sa réputation, sa renommée’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 126Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

شَهَّانَ šahhā-na108En arabe classique, šahhà ‘faire désirer, donner de l´appétit’. ‘il nous a plu’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 128Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

شَيْلاَتْ šaylāt109V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1192: « šeyle (sic) ‘charge (sur un ennemi)’. ‘attaques, charges’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 129Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.). Dans l´expression : اِشِيلْ امْـﮔِـيَّعْ išīl mgayyaʿ ‘attaquer son ennemi sans bouclier’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 129Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

صَبَّاتْ صَبَّاتṣabbāt ṣabbāt110V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 166: ṣabb ‘il a versé’. ‘groupe après groupe’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 67Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الاَصْـﮔـارْl-aṣgāṛ111En arabe classique : ṣaqr. ‘faucon, oiseau de proie’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 43Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اصْواﮔِـيهَṣwāgī-ha ‘ses fantassins’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 120Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

طاﮔِـتْهُمْṭāgit-hum ‘la plupart d´entre eux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 43Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الطَّرْبِيـﮔْ al-ṭarbīg112Ce mot ne figure ni dans le dictionnaire de Taine-Cheikh ni dans celui de de Ould Mohamed Baba. ‘indiscretion’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 94Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

يَطْنَجْ yaṭnaǧ ‘faire quelque chose exprès’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 115Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الاَطْيَارْ l-aṭyāṛ113Ce pluriel n´est plus utilisé ; actuellement on utilise ṭyūṛ. ‘les oiseaux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 88Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

عَكَّلْʿakkal ‘être difficile ou impossible à réaliser’114V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1477: « fatiguer qqn, lui donner du fil à retordre ».. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 103Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْعَلْوَانْal-ʿalwān115V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1492: « ʿalwân (rare, chez SEDDUM, ‘(chose) de bonne qualité, de qualité supérieure’ ». Cependant, le sens employé dans ce poème n’est pas mentionné. ‘poésie populaire ḥassān’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 86Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

116V. en arabe classique, al-ʿanusu, v. al-Fīrūzābādi, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 722.الْعِنْس al-ʿins ‘chamelle puissante’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 99Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْغَوَّارَ117V. en arabe classique, miġwār (pl. maġāwīr) ‘troupe de choc, section d´assaut’ ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1707: « ġāṛ, iġūṛ ‘tarir’, mā iġūṛ ‘(il est) intarissable’ ».al-ġawwāṛa (pl. de : ġawwāṛ) ‘les combattants qui prennent courageusement part aux combats et à l´assaut’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 57Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

يِتْفَرْفَرْ yitvarvar ‘fuir, s´enfuir’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 113Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

يِتْفَرْﮔَلْ yitvargal ‘avoir peur, craindre’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 113Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْفَيْشْ al-vayš118V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1645: « veyš ‘rivalité verbale, rivalité en gloire’ » ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 216. Le sens ‘siège, blocus’ n´est connu que par son utilisation dans ce texte. ‘siège, blocus’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 103Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

119Le mot vient de l´arabe classique qalam ‘crayon, plume’, Il s´agit ici d´une métonymie du savoir.اتْقَوْلِيمْ tqawlīm ‘le savoir ; maîtrise de la plume’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 109Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ﮔِـتْمَانْ gitmān120De l´arabe classique qatām ‘poussière’, v. al-Fīrūzābādi, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1480. Notez le changement du phonème q en g caractéristique des dialectes bédouins. (pl.) “la poussière et l´obscurité soulevées par les mouvements des chevaux (pendant la bataille)’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 120Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

امْـﮕَـدَّعْmgaddaʿ ‘être à l´affût de l´ennemi’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 127Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ﮔَـذَّ gaḏḏa121Le ḥassāniyya d´aujourd´hui possède la locution adverbiale : giḏḏa giḏḏa ‘de temps en temps’ que peu de locuteurs utilisent, probablement en raison du fait qu´elle est considérée comme un archaïsme lexical. ‘heure’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 95Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تِـﮕـطِفْtigṭiv ‘brouter’122Le mot qaṭafa signifie ‘cueillir’, mais ici il signifie ‘brouter’.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 76Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ﮔِـطَّايَ giṭṭāya123V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 223. ‘toupet de cheveux, partie la plus haute de quelque chose’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 46Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

يِنـﮕـلِمْ yingḷim, dans l´expression اعْلِيَ يِنـﮕـلِمْʿliyya yingḷim ‘il a eu de la pitié pour moi’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 105Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ﮔَـمَّاطْ gammāṭ ‘vainqueur des vainqueurs’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 80Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْقَانُوتِيَّ al-qanūtiyya ‘chanteuse et danseuse appartenant à une ancienne classe de griots du pays’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 47Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اِﮔَـهْوَصْ igahwaṣ ‘se pavaner’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 54Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتـﮕـوتِيمْ tgawtīm ‘les coups de poing ; le fait de donner des coups de poing’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 109Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتْـﮕـوْشِيطْ tgawšīṭ ‘le fait de tirer des balles dans deux directions différentes à la hâte’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 83Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ﮔَـوْطْ الاﮔْـوَاطْ gawṭ l-agwāṭ ‘le plus brave des braves’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 80Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

ﮔَِـيـﮒْgīg124Nous retrouvons ce mot dans l´expression mā gāl gīg ‘il n´a pas dit un seul mot’. V. Ould Mohamed Baba, “Lə-ġnä, poesía popular en ḥassāniyya, la poesía popular es más popular que la poesía que no es popular”, p. 223. ‘un seul mot’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 106Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اكْنَايِنْ knāyin125V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 241. ‘carquois’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 120Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتْكَوْشَحْ tkawšaḥ ‘prendre la fuite, se sauver’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 116Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْكُور al-kūṛ ‘les balles’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 73Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

الْكَوْفْ al-kawv “un très grand tambour’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 65Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

لَدْحَladḥa ‘douze balles’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 111Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اللَّوَّاصْal-lawwāṣ126C´est le sobriquet d´un personnage d´Idawʿīš, v. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 112. ‘astucieux, rusé’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 112Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتْمَرْكَلْ tmarkal ‘éprouver de la répulsión’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 113Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

مْـﮔَِـيتْ127mgīt : Ce mot a subi une évolution sémantique, car il est utilisé actuellement dans le sens de « nourriture peu appétissante ».mgīt ‘odieux, détestable’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 49Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

نَثْلَnaṯla ‘nuage de poussière qui s´élève à la suite d´une bataille’128V. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1370sv naṯala.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تَهْذَلْ بـ tahḏal b- ‘mener vers’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 126Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

أهْلْ التْرِيشْ ahl al-trīš ‘les griots’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 85Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

129Intamās: Ce mot est un terme technique musical désignant l´un des sous-mode du premier mode musical de aẓawān, kaṛṛ, v. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, p. 434 ; Yūsuf, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, p. 305.اَهْلْ انْتَمَاسْ ahl intamās ‘les griots’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 42Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

انْجُوعْ nǧūʿ130V. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 989: « شُجَاعٌ نُجَاعٌ ». ‘homme brave’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 118Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

نَسْل اقْدِيمْ nasl qdīm ‘chevaux de race’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 60Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

النَّـﮕـارْal-naggār ‘le tambour’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 89Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

انـْﮕـيَّ 131En arabe classique naqiya, avec l´évulotion q > g qui est un trait des dialectes bédouins. C´est le synonyme ṭāhṛa qui est utilisé actuellement.ngiyya ‘pur, propre, limpide’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 47Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

تَنْهَتْ tanhat ‘haleter ; perdre haleine’132V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 271.. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 130Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

نَيْشَانْ nayšān ‘la mire d´une arme’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 68Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

133En arabe classique nayyir ‘brillant, éclairé, lumineux, radieux’. Le poète utilise cet adjectif pour indiquer l´une des qualités du Prophète Muḥammad.النِّيرْ al-nīr ‘le lumineux’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 40Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

اتْهَرْوَلْ tharwal ‘aller au trot’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 113Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

وَدْسْ wads, dans l´expressionوَدْسْ أَرْسَامْ : wads aṛsām134wads, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 747: « وَدَسَ كَوَعَدَ: خَفِيَ », cela semble signifier que les vestiges sont devenus invisibles. ‘vestige du campement (de nomades)’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 74Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

وَارِي wāri ‘visible’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 102Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

135Actuellement, on utilise le mot al-bāṛūd qui est utilisé aussi au Maroc, v. de Prémare, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, Tome 1, p. 343.الْوَنْدْ al-wand ‘poudre (d´arme à feu)’. (Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 52Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.).

5. Conclusions

 

Le présent travail est une étude préliminaire sur le vocabulaire ancien du dīwān de Saddūm Wuld Nd̆aṛtu et devrait être étendu dans le futur à l´ensemble du vocabulaire de l´œuvre pour pouvoir tirer des conclusions définitives sur le sujet, mais nous pouvons avancer les observations suivantes : (a) Le corpus de vocabulaire ancien sélectionné dans ce recueil de poèmes contient de nombreux mots appartenant au champ lexical de la guerre et à d´autres domaines connexes (batailles, armes, cheveaux et un nombre important de mots décrivant les qualités du guerrier, l´héroïsme, la grandeur d´âme, la générosité, en bref, un vocabulaire de l´éloge dans toutes ses dimensions), tout cela en cohérence avec le thème principal du recueil, dont la majorité appartient à la poésie épique, thaydīn. (b) Certains de ces vieux mots, en plus d´être conservés dans le dīwān de Wuld Nd̆aṛtu, ne se retrouvent aujourd´hui que dans de vieux proverbes, dictons et expressions ou dans des textes de la poésie populaire ancienne. Il est donc très rare, voire impossible, d´entendre quelqu´un les utiliser en dehors de ce contexte. (c) Après avoir lu tout le recueil de poèmes, nous n´avons pas trouvé d´emprunts d´origine européenne, ce qui montre qu´à l´époque de sa composition, le dialecte ḥassāniyya n´avait pas encore eu de contact avec le français et n´avait donc pas intégré d´emprunts de cette origine. Cependant, on y trouve quelques emprunts d´origine berbère. Ces mots empruntés au berbère sont proportionnellement peu nombreux, ce qui pourrait être interprété comme une démonstration que le ḥassāniyya était déjà considéré à cette époque comme un dialecte de prestige par opposition au berbère, comme l´indiquent al-Chennāfī, M. & Norris, H. T.136 V. al-Chennāfī & Norris, “How the hassāniyya vernacular of Mauritania supplanted Zenaga”, p. 77: « Le XVIIè siècle a connu une série d´événements qui ont conduit à l´intégration des tribus ḥassān dans l´ancienne communauté Ṣanhāja afin de s´installer définitivement au Sahara occidental. Ces tribus apportèrent leur langue arabe qui devint finalement la langue de tout le pays. Elle devait prendre la place du dialecte Ṣanhājā. Ce dernier a perdu son importance ayant été réduit à très peu de locuteurs dans le Gibla » (Notre traduction du texte anglais)..

Notas

 
1

Nous travaillons actuellement sur cette étude linguistique, ayant commencé par la translittération de l´ensemble du texte du recueil de poèmes. Cela nous a permis, dans cette première étape, d´identifier les mots qui peuvent être classés comme anciens ou en désuétude, qui sont contenus dans ce travail.

2

Le goupe de chercheurs est composé des membres suivants : Sīd Aḥmad Wuld Aḥmad Sālim, Sīd Aḥmad b. Ḥaddamīn, al-Sālik b. Muḥammad al-Muṣṭafà et Bādou b. Hammad VālWuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.. Ils ont édité le recueil de poèmes en 1996 sous le titre : Saddūm Wull N d̆artu 1122 h. - 1710 d.C. / 1227 h. - 1812 d.C. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī. Nouakchott : al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī. L´ouvrage sera dorénavant cité sous le nom Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī.

3

Dans le monde arabe, la poésie populaire reçoit différents noms selon les pays : malḥūn, zaǧal (Maghreb), mawwāl (Egypte), nabaṭī (Arabie Saoudite), etc.

4

Le mot ġna vient de ġināʾ ‘chant’. V. définition plus bas.

5

« Les chanteurs mauritaniens ont hérité l’art de la chanson [Aẓawān] de génération en génération. Ils connaissent parfaitement la musique et ses lois. […] Cette musique était au début du style arabe, mais avec Seddūm Wuld Nd̆aṛtu, des éléments de la musique africaine sont introduits et c’est aussi à ce moment-là que l’Aẓawān a été structuré de la façon que nous connaissons actuellement » (notre tradduction du texte arabe), v. Wuld Ḥāmidun, Ḥayāt mūrītānyā, pp. 89-90Wuld Ḥāmidun, al-Muḫtār, Ḥayāt mūrītānyā. al-ǧuzʾ al-ṯanī al-ḥayāt al-ṯaqāfiyya, Tunis, al-Dār al-ʿarabiyya li-l-kitāb, 1990.. Selon Guignard, “Les griots maures et leur musique”, p. 1Guignard, Michel, “Les griots maures et leur musique : origine et évolutions contemporaines”, Communication au Congrès des musiques dans le monde de l´Islam, Assilah, 8-13 août 2007.: « Cette musique s´est construite au travers de multiples interactions avec le Maghreb comme avec la zone soudanaise pour aboutir à un système savant et original ».

6

Wull Nd̆aṛtu (1122 -1227 / 1710-1812) est le premier griot connu au sujet duquel des informations ont été conservées ; il est également l´auteur du premier recueil de poèmes ḥassān conservé, v. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l´Azawān : une approche ethnolinguistique, p. 437Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, in George Grigore & Gabriel Bituna (éds.), Arabic Varieties : Far and Wide. Proceedings of the 11th International Conference of AIDABucharest 2015, Bucharest, Editura Universitatii din bucaresti, Bucarest, 2016, pp. 431-438..

7

īggīw (pl. īggāwin ; féminin : tīggiwīt) (mot zénaga) « chanteur traditionnel qui appartient généralement à une famille de chanteurs », v. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l´Azawān : une approche ethnolinguistique”, p. 433Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, in George Grigore & Gabriel Bituna (éds.), Arabic Varieties : Far and Wide. Proceedings of the 11th International Conference of AIDABucharest 2015, Bucharest, Editura Universitatii din bucaresti, Bucarest, 2016, pp. 431-438..

8

Dans ce cas, nous pouvons parler d´ un auteur-compositeur-interprète.

9

V. supra.

10

V. Taine-Cheikh, “Le dess(e)in de la rime . La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, p. 480Taine-Cheikh, Catherine, “Le dess(e)in de la rime. La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, in J. Aguadé, Á. Vicente & L. Abu-Shams (éds.), Sacrum Arabo-Semiticum. Homenaje al profesor Federico Corriente en su 65 aniversario, Zaragoza, Instituto de Estudios Islámicos y del Oriente Próximo, 2005..

11

V. Miské, Al Wasit, tableau de la Mauritanie au début du XXè siècle, p. 54Miské, Aḥmad Bāba, Al Wasit, tableau de la Mauritanie au début du XXè siècle, Paris, Librairie c. Klincksieck, 1970..

12

Pour la définition des termes muwaššaḥ et zaǧal, voir Corriente, F. Poesía dialectal árabe y romance en Alandalús, p. 23Corriente, Federico, Poesía dialectal árabe y romance en Alandalús, Madrid, Gredos, 1998..

13

Selon Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 49Norris, Harry Thirlwall, Shinqiṭi folk literature and song, Oxford, The Clarendon Press, 1968.: « The scholar Mukhtār wuld Ḥāmidun maintains that “the form of Ḥassānīya poetry is derived from zajal and muwashshaḥāt ».

14

V. Wuld Bābbāh, al-šayḫ Muḥammad al-YadālīWuld Bābbāh, Muḥammadin (éd.), al-šayḫ Muḥammad al-Yadālī, Nuṣūṣ mina al-tārīḫ al-mūrītānī (šiyam al-zawāyā - amr al-walī nāṣir al-dīn – risālat al-naṣīḥa), Carthage, Bayt al-Ḥikma, 1990..

15

V. Ould Bāh, M. El M. “Introduction à la poésie mauritanienne”, p. 13Ould Bah, Mohamd El Mokhtâr, “Introduction à la poésie mauritanienne”, Arabica, 18 (1970), pp. 1-48..

16

V. Šaqrūn, A. Naẓarāt fī šiʿr al-malḥūnŠaqrūn, ʿAbd Allâh, Naẓarāt fī šiʿr al-malḥūn, Casablanca, Manšūrāt al-multaqà, 2001..

17

V. Taine-Cheikh, C. “Le dess(e)in de la rime. La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, pp. 479-493Taine-Cheikh, Catherine, “Le dess(e)in de la rime. La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, in J. Aguadé, Á. Vicente & L. Abu-Shams (éds.), Sacrum Arabo-Semiticum. Homenaje al profesor Federico Corriente en su 65 aniversario, Zaragoza, Instituto de Estudios Islámicos y del Oriente Próximo, 2005..

18

thaydīn (nom collectif) ; thaydīna (nom féminin singulier) : « thaydīn est certainement le genre le plus ancien de li-ġna , car il est très voisin de la Sīra (épopée) … C´est en effet un long poème épique destiné à être déclamé et psadmodié devant le personnage qu´il glorifie », selon Ould Bah, M. El M. “Introduction à la poésie mauritanienne”, p. 14Ould Bah, Mohamd El Mokhtâr, “Introduction à la poésie mauritanienne”, Arabica, 18 (1970), pp. 1-48..

19

V. Yūsuf, N. Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān. p. 92Yūsuf, Naǧāḥ, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, Casablanca, al-Markaz al-ṯaqāfī al-ʿarabī, 2014..

20

Voisset, G. “Enquête sur la littérature mauritanienne : formes et perspectives”, p. 194Voisset, Georges, “Enquête sur la littérature mauritanienne : formes et perspectives”, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 54 (1989), pp. 188-199..

21

Le nom Bilād Šinqīṭ, sous lequel la Mauritanie était connue dans le monde arabe (moyen-oriental), vient du nom de la ville de Šinqīṭ située au centre du pays et qui fut pendant plusieurs siècles le lieu d´où partaient les pèlerins pour la Mecque.

22

V. Wuld al-Sālim, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, pp. 12-14Wuld al-Sālim, Ḥamāhullāh, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, Beyrouth, Dār al-kutub al-ʿilmiyya, 2010..

23

Au sujet de la fondation de ces émirats, v. Wuld al-Saʿd, M. M. “al-imārāt wa-l-maǧāl al-amīrī al-biẓānī ḫilāla al-qarnayn al-ṯāmin ʿašar wa-al-tāsiʿ ʿašar (imārat al-trārza namūḏaǧan), ḥawliyāt kulliyat al-Âdâb wal-lʿulūm al-insāniyya ǧāmiʿat Nwākšūṭ nº 2 (1990), pp. 36-6Wuld al-Saʿd, Muḥammad al-Muḫtār, “al-imārāt wa-l-maǧāl al-amīrī al-biḍānī ḫilāla al-qarnayn al-ṯāmin ʿašar wa-al-tāsiʿ ʿašar (imārat al-trārza namūḏaǧan), ḥawliyyāt kulliyyat al-Âdâb wal-lʿulūm al-insāniyya ǧāmiʿat Nwākšūṭ, 2 (1990), pp. 36-64.4.

24

V. Ould Cheikh, Eléments d´histoire de la Mauritanie, pp. 92-99Ould Cheikh, Abdel Wedoud, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, Nouakchott, Centre Culturel A. de Saint Exupéry, 1988..

25

L´Émirat du Trārza occupe la partie sud-ouest du territoire de la Mauritanie qui correspond approximativement à celui de la Wilāya de Trārza actuelle.

26

Au sujet de la fondation de cet émirat, voir Ould Cheikh, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, pp. 100-107Ould Cheikh, Abdel Wedoud, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, Nouakchott, Centre Culturel A. de Saint Exupéry, 1988..

27

V. Ban Muḥammad Maḥmūd, Izīdbīh (éd.) Imāratā idawʿīš wa-mašẓūf. Dirāsa fī al-tārīḫ al-siyāsī al-mūrītānī. p. 62Ban Muḥammad Maḥmūd, Izīdbīh (éd.), Imāratā Īdawʿīš wa-mašẓūf. Dirāsa fī al-tārīḫ al-siyāsī al-mūrītānī, Nwākšūṭ, al-Maʿhad al-tarbawī al-waṭanī, 2003.: ولكن القرن الثاني عشر للهجرة، الثامن عشر الميلادي شهد هبوب ريح دولة إدوعيش، وظهرت حركة معادية لبني حسان [...] وكانت هذه الحركة التي تزعمها رجالات من إدوعيش مثل محمد بن (خونا) وبكار بن أعمر وابنه محمد شين، هي التي يعود إليها الفضل في قيام دولة إدوعيش. D´autre part, selon Ould Cheikh, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, pp. 108-114Ould Cheikh, Abdel Wedoud, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, Nouakchott, Centre Culturel A. de Saint Exupéry, 1988.: « l´émirat d´Idawʿīš dans la région de Tagānit était le seul composé de tribus berbères ».

28

Notre poète a séjourné dans cet émirat, comme nous le verrons.

29

Bonte, “L´« ordre » de la tradition. Évolution des hiérarchies statutaires dans la société maure contemporaine”, p. 125Bonte, Pierre, “L´« ordre » de la tradition. Évolution des hiérarchies statutaires dans la société maure contemporaine”, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 54, 4 (1989), pp. 118-129..

30

V. Wuld Ḥāmidun, Mawsūʿat ḥayāt mūrītāniyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, pp. 127-140Wuld Ḥāmidun, al-Muḫtār, Mawsūʿat ḥayāt mūrītāniyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, Beyrouth, Dār al-ġarb al-islāmī, 2000., qui consacre un sous-chapitre aux chefferies d´Ulād Mbārīk qui étaient divisées en deux branches : Ahl Muḥammad al-Znāgī et Ahl Hannūn b. Bahdal qui ont chacune eu au fil du temps de nombreux chefs.

31

V. Wuld al-Sālim, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, p. 312Wuld al-Sālim, Ḥamāhullāh, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, Beyrouth, Dār al-kutub al-ʿilmiyya, 2010..

32

Les émirs d´Ulād Mbārik ont été les premiers mécènes de Wuld Nd̆aṛtu, comme nous le verrons plus loin.

33

V. Wuld Ḥāmidun, Mawsūʿat ḥayāt mūrītānyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, p. 209Wuld Ḥāmidun, al-Muḫtār, Mawsūʿat ḥayāt mūrītāniyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, Beyrouth, Dār al-ġarb al-islāmī, 2000..

34

À l´époque des émirats, ces īggāwin connaissaient par cœur les exploits martiaux des différents émirs et les transmettaient aux plus jeunes qui les transmettaient à leur tour aux générations suivantes jusqu´à nos jours. Bien qu´une grande partie ait été perdue parce que le mode de transmission jusqu´à la fin du siècle dernier était oral, une autre partie a commencé à être écrite au cours des dernières décennies pour assurer sa préservation. Les īggāwin sont encore aujourd´hui un groupe statutaire qui s´occupe de l´animation des mariages, baptêmes, cérémonies diverses, etc. V. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l´Azawān. Une approche ethnolinguistique”, p. 432Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, in George Grigore & Gabriel Bituna (éds.), Arabic Varieties : Far and Wide. Proceedings of the 11th International Conference of AIDABucharest 2015, Bucharest, Editura Universitatii din bucaresti, Bucarest, 2016, pp. 431-438..

35

V. supra.

36

V. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, pp. 26-28Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.. Ces dates sont celles données par les éditeurs, bien que Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 37Norris, Harry Thirlwall, Shinqiṭi folk literature and song, Oxford, The Clarendon Press, 1968., affirme que : « Saddūm lived until about 1800 ».

37

Suivant une ancienne coutume, le prénom de la nourrice devenait le surnom de certains personnages, comme c´est le cas ici.

38

V. Ould Cheikh, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, p. 61Ould Cheikh, Abdel Wedoud, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, Nouakchott, Centre Culturel A. de Saint Exupéry, 1988..

39

La tradition orale rapporte une version selon laquelle Wuld Nd̆aṛtu était dans sa jeunesse un garçon d´écurie qui s´occupait des chevaux d´un émir d´Ulād Mbārik. Selon Guignard, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, p. 42Guignard, Michel, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, Paris, Librairie Orientale Paul Geuthner, 1975.: « Seddūm Wəll Nd̆artu, qui vivait au XVIIIe siècle […]. S´étant endormi sous un arbre, il rêve que le prophète Mahomet s´approche de lui et crache dans sa bouche. Quand il s´éveille sa gorge est gonflée et seul le chant peut y remédier. Depuis lors il a en lui comme une source intarissable de musique et de poésie qui coule sans même qu´il fasse un effort ».

40

V. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, pp. 13-17 et 22-24Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996..

41

V. supra.

42

Selon la tradition orale largement acceptée, la récompense était si importante qu´elle a été mentionnée dans un dicton populaire de la région de Tagānit dont le texte est : hāḏa ellā karyit saddūm « ceci vaut la récompense de Seddūm », ce qui signifie précisément « quelque chose de valeur incalculable, ou quelque chose de très cher ».

43

Selon Guignard, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, p. 179Guignard, Michel, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, Paris, Librairie Orientale Paul Geuthner, 1975., citant Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 36Norris, Harry Thirlwall, Shinqiṭi folk literature and song, Oxford, The Clarendon Press, 1968.: « Mais, c´est au XVIIIe siècle que “Saddūm Well N Nd̆artu allia la forme poétique qasida (sic)… qui auparavant était accompagnée d´une musique entièrement arabe ou berbère … à un nouveau style musical divisé en deux voies, l´une blanche et l´autre noire, la première de caractère arabe et la seconde inspirée et influencée par la musique des noirs ».

44

Comme exemple de rasm, v. le poème qui figure aux pages 80-87 du recueil. C´est un rasm en l´honneur de l´oncle de Bakkār Wuld Aʿmar (mort au milieu du dix-huitième siècle, 1761), chef des Īdawʿīš, selon Norris, Shinqiṭi folk literature and song, p. 36Norris, Harry Thirlwall, Shinqiṭi folk literature and song, Oxford, The Clarendon Press, 1968.

45

V. Yūsuf, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, pp. 172-173Yūsuf, Naǧāḥ, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, Casablanca, al-Markaz al-ṯaqāfī al-ʿarabī, 2014..

46

V. supra.

47

V. supra.

48

En arabe : كلمات مهجورة.

49

Les archaïsmes linguistiques sont des mots généralement préservés par la tradition orale, grâce à des œuvres de la littérature populaire comme la poésie populaire, mais aussi grâce aux contes, aux proverbes, etc. En effet, la poésie populaire ḥassane et les proverbes ont préservé de nombreux archaïsmes qui auraient disparu tout comme cela s´est produit pour de nombreux mots.

50

Le phonème représente en ḥassāniyya les deux phonèmes de l´arabe classique : et .

51

Exemples : ahl intamās ‘les griots’ ; mīr l-arbāʿ ‘prince du campement’ ; ahl akabār ‘(les gens de) la caravane’, etc.

52

Actuellement les locuteurs utilisent abadīh, surtout en poésie dialectale, li-ġne, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassaniyya-Español, p. 35Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

53

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 4Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

54

Il existe un mot très similaire qui pourrait en être une variante, à savoir ītān que l´on retrouve chez les pêcheurs Īmrāgən et qui a la même signification, mais qui s´applique spécifiquement aux périodes de pêche. V. Ould Mohamed Baba, “Lexique maritime en Ḥassāniyya : l’apport des Īmrāgən”, p. 329Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Lexique maritime en Ḥassāniyya : l’apport des Īmrāgən”, in O. Durand, Á. Daiana Langone & G. Mion (éds.). Alf lahǧa wa lahǧa. Proceedings of the 9th Aida Conference, Vienne, 2014, pp. 327-337.: « ītān (pl. ītānāt) ‘periode favorable à la pêche’ ».

55

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 355Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « ‘vent froid et fort, venu du nord’, mot rare, employé par SEDDUM dans son ‘əṛ-Ṛasm’ ».

56

Ce mot ne figure ni dans le dictionnaire de Taine-Cheikh ni dans celui de de Ould Mohamed Baba.

57

Ce mot est d´origine zénaga, v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1009Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998. ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 41Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

58

Ce mot apparaît dans le texte du poème écrit avec ġ, mais dans la note il est écrit avec q. Il est très probable que l´auteur de la note soit un locuteur qui utilise le phénomène appelé tqalqīl, qui consiste à changer ġ en q (un phénomène qui se produit chez certains locuteurs du ḥassāniyya). V. Ould Mohamed Baba, Refranero y fraseología ḥassāní. Recopilación, explicación, estudio gramatical y glosario, p. 29Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Refranero y fraseología ḥassāní. Recopilación, explicación, estudio gramatical y glosario, Zaragoza, Instituto de Estudios Islámicos y del Oriente Próximo, 2008..

59

Ce mot est d´origine zénaga, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 44Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

60

Le mot signifie ‘prince’, v. Wuld Bābbāh, al-šayḫ Muḥammad al-Yadālī, Nuṣūṣ mina al-tārīḫ al-mūrītānī (šiyam al-zawāyā - ʾamr al-walī nāṣir al-dīn - risālat al-naṣīḥa), p. 62Wuld Bābbāh, Muḥammadin (éd.), al-šayḫ Muḥammad al-Yadālī, Nuṣūṣ mina al-tārīḫ al-mūrītānī (šiyam al-zawāyā - amr al-walī nāṣir al-dīn – risālat al-naṣīḥa), Carthage, Bayt al-Ḥikma, 1990. ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 346Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998. ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 258Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019.; Taine-Cheikh, Dictionnaire zénaga-français, p. 274Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire zénaga-français. Cologne, R. Köppe, 2008., sv mžr.

61

Ce mot apparaît dans un autre poème, utilisé au sens figuré de ‘tumulte et bruits de la bataille’, v. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 121Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996..

62

Mīr (V. en arabe classique : amīr) ; arbāʿ (V. en arabe classique : rabʿ (pl. rubūʿ) ‘campement ; résidence’.

63

Cette expression est utilisée pour faire référence à quelque chose qui est insignifiant.

64

En andalou, al-barráḥ signifie ‘crieur public’, v. Corriente, A Dictionary of Andalusi Aabic, p. 44Corriente, Federico, A Dictionary of Andalusi Arabic, Leyde–New York–Cologne, Brill, 1997.; Ould Mohamed Baba, Estudio dialectológico y lexicológico del refranero andalusí de Abū Yaḥyà Azzajjālī, p. 184Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Estudio dialectológico y lexicológico del refranero andalusí de Abū Yaḥyà Azzajjālī, Zaragoza, Universidad de Zaragoza, 1999.. Cette coïncidence démontre la similitude des rôles des deux personnages, le griot et le crieur public.

65

Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 118Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998., cite le mot de l´arabe classique baġama ‘gemir (gazelle…)’. On pourrait penser à une comparaison entre le bruit du gémissement de la gazelle et celui du tambour et ce serait une origine hypothétique du mot.

66

Sous la racine BDʿ, que l´on retrouve dans les deux dictionnaires consultés, Dictionnaire ḥassāniyya-français et Diccionario Ḥassāniyya-Español, ce sens n´apparaît pas.

67

V. en arabe classique : bahāʾ ‘splendeur, éclat’.

68

V. en arabe classique : muṭārad ‘poursuivi’.

69

Sous la racine TRD, que l´on retrouve dans les deux dictionnaires consultés, Dictionnaire ḥassāniyya-français et Diccionario Ḥassāniyya-Español, ce sens n´apparaît pas.

70

V. en arabe classique tayh ‘égarement’.

71

V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 79Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019.. Ce sac a cessé d´être utilisé à partir des années 1960 car il était associé à un mode de vie démodé et aux anciennes coutumes bédouines.

72

« taxe, amende, droit payé aux émirs sur les récoltes, amendes imposées par les émirs (lors de certaines querelles ou infractions », v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 254Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

73

أَجَبْرَاجْ: صوت الطبل [...] وقد ورد ذكره في شعر سدوم ولد انݘـرْتُوV. Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ, vol. 1, p. 268Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Ismāʿīl, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ (vol. 1, 2, 3) Nouakchott, Dār al-fikr, 2010..

74

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, vol. 2, p. 292Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

75

V. en arabe classique : ǧaḥīm ‘enfer’.

76

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 338Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « ‘entêté’, employé par SEDDUM (sic) dans son ‘əṛ-Ṛasm’ avec le sens de ‘agressif, coléreux, vindicatif, diviseur’ ».

77

Ce pluriel n´est plus utilisé. Actuellement les locuteurs utilisent ǧṛūḥa ‘blessures’.

78

V. Taine-Cheikh, C. Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 370Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « ‘se distraire avec, se divertir avec, s´occuper avec (au ss. De divertissement)’ ; Dans la poésie de SEDDUM (‘əṛ-Ṛasm’) ‘s´occuper de (qqc)’ ». Les différents sens du mot mentionnés ici ne coïncident pas avec celui donné par les auteurs de l´édition du texte.

79

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 390Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: ḥṛaž.

80

miḥtagda (de l´arabe classique ḥiqd, avec l´évolution q > g trait des dialectes bédouins) ‘plein de rancœur, haineux’. V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 442Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.sv ḥqad, yaḥqad ‘haïr’.

81

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 456Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « rappeler constamment un bienfait, un service rendu à quelqu´un ».

82

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 452Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « porc, cochon ». Le sens “européen” avec lequel il est utilisé ici n´est pas connu. En arabe marocain, ḥallūf ‘porc, cochon’, v. De Prémare, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, p. 195De Prémare, Alfred-Louis, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, Paris, L´Harmattan, 1994..

83

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 512Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « s´embrouiller, s´emmêler ». V. en arabe classique : ḫabbalahū, aḫbalahū: ǧannanahū, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1280al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006..

84

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 538Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « vertu ; bienfait, acte de bravoure » ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 110Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

85

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 606Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

86

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 653Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998., bien qu´aucune des différentes significations du mot mentionnées ici ne coïncide avec celle donnée par les auteurs de l´édition du texte.

87

V. en arabe classique dammara ‘exterminer ; détruire ; anéantir’. V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 658Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 121Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

88

Nous avons souligné que beaucoup de ces mots anciens ne se retrouvent aujourd´hui que dans des expressions et des dictons anciens. Dans le cas présent, ce mot se trouve dans l´expression : dāyir ʿan dāyir ‘année après année’, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 123Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

89

Sous la racine DWN, que l´on retrouve dans le Dictionnaire ḥassāniyya-français, ce sens n´apparaît pas.

90

De l´arabe classique razīn ‘digne, posé, réflechi’.V. al-Fīrūzābādi, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1549al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.: رَزُنَ ، كَكَرُمَ: وَقُرَ، فهو رزين

91

V. en arabe classique arḍà ‘contenter ; donner satisfaction à, faire plaisir à’, avec le changement > fréquent en ḥassāniyya. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 131Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

92

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 833Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 134Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

93

En arabe classique, rannān ‘résonnant, sonore’.

94

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 836Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « tumulte, brouhaha ; tempête de sable ». Parmi les significations citées ici, celle donnée par les éditeurs n´apparaît pas, à moins que l´expression ‘tempête de sable’ ne soit comprise comme un synonyme de ‘poussière’, or, en arabe classique, le terme a cette signification, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 244al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.: «الرَّهْجُ ، وَيُحَرَّكُ: الغُبَارُ ».

95

zalbaḥ V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 905Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « tromper, tricher, noyer sous un flot de paroles » ; Le sens “disperser l´ennemi” n´est connu que par son utilisation dans ce texte.

96

mazhūd provient du mot classique ṣahd, avec le changement de à z ; ṣahdšiddat al-ḥarr”, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 376al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006..

97

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, vol. 5, p. 906Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: «zelzâl (rare) “tambour de guerre, tam-tam, ss. attesté dans le əṛ-Ṛasm de Saddūm ».

98

V. Dozy, Dictionnaire détaillé des noms des vêtements chez les árabes, p. 200 Dozy, Reinhart Pieter Anne, Dictionnaire détaillé des noms des vêtements chez les arabes, Amsterdam, Jean Müller, 1845.: « سَبَنِيَّة Ce mot est proprement le collectif féminin du nom relatif سَبَنِيّ, et désigne des étoffes, fabriquées à Saban (ville près de Bagdad) ». V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 960Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998. ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 145Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

99

V. Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ Vol. 3, p. 18Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Ismāʿīl, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ (vol. 1, 2, 3) Nouakchott, Dār al-fikr, 2010.: اَسَرْكُوحْ: القوي من الخيل، والإبل، وربما أطلق على الإنسان أيضا ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 986Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

100

V. en arabe classique saqà ‘donner à boire de l´eau’. avec le changement q > g caractéristique des dialectes bédouins, comme c´est le cas ici avec le ḥassāniyya. V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1003Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998. ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 149Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

101

Actuellement, on utilise la variante ṣamṣaṛ dans le sens d´ ‘agir comme agent immobilier’, v. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 171Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

102

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1066Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « šâbəḥ (pl. šwâbeḥ) “(grand) pas - mesure de longuer qui vaut environ quatre-vingt centimètre, utilisée pour les distances ».

103

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1099Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

104

En arabe classique šafra (pl. šafarāt, šifār) ‘couteau, tranchant’, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 536al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006. ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1118Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

105

Mot d´origine berbère, v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1152Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998..

106

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1167Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « šâšiyye “Chéchia”. Le sens ‘jument blanche’ n´est connu que par son utilisation dans ce texte apparemment.

107

En arabe classique, šaʾn ‘importance, affaire, chose’. Le mot apparaît en ḥassāniyya sous la forme šān, v. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1194Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998. ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 155Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

108

En arabe classique, šahhà ‘faire désirer, donner de l´appétit’.

109

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1192Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « šeyle (sic) ‘charge (sur un ennemi)’.

110

V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 166Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019.: ṣabb ‘il a versé’.

111

En arabe classique : ṣaqr.

112

Ce mot ne figure ni dans le dictionnaire de Taine-Cheikh ni dans celui de de Ould Mohamed Baba.

113

Ce pluriel n´est plus utilisé ; actuellement on utilise ṭyūṛ.

114

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1477Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « fatiguer qqn, lui donner du fil à retordre ».

115

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1492Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « ʿalwân (rare, chez SEDDUM, ‘(chose) de bonne qualité, de qualité supérieure’ ». Cependant, le sens employé dans ce poème n’est pas mentionné.

116

V. en arabe classique, al-ʿanusu, v. al-Fīrūzābādi, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 722al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006..

117

V. en arabe classique, miġwār (pl. maġāwīr) ‘troupe de choc, section d´assaut’ ; Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1707Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « ġāṛ, iġūṛ ‘tarir’, mā iġūṛ ‘(il est) intarissable’ ».

118

V. Taine-Cheikh, Dictionnaire ḥassāniyya-français, p. 1645Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.: « veyš ‘rivalité verbale, rivalité en gloire’ » ; Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 21Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019.6. Le sens ‘siège, blocus’ n´est connu que par son utilisation dans ce texte.

119

Le mot vient de l´arabe classique qalam ‘crayon, plume’, Il s´agit ici d´une métonymie du savoir.

120

De l´arabe classique qatām ‘poussière’, v. al-Fīrūzābādi, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1480al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.. Notez le changement du phonème q en g caractéristique des dialectes bédouins.

121

Le ḥassāniyya d´aujourd´hui possède la locution adverbiale : giḏḏa giḏḏa ‘de temps en temps’ que peu de locuteurs utilisent, probablement en raison du fait qu´elle est considérée comme un archaïsme lexical.

122

Le mot qaṭafa signifie ‘cueillir’, mais ici il signifie ‘brouter’.

123

V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 223Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

124

Nous retrouvons ce mot dans l´expression mā gāl gīg ‘il n´a pas dit un seul mot’. V. Ould Mohamed Baba, “Lə-ġnä, poesía popular en ḥassāniyya, la poesía popular es más popular que la poesía que no es popular”, p. 223Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Lə-ġnä, poesía popular en ḥassāniyya”, Estudios de dialectología norteafricana y andalusí, 9 (2005), pp. 205-231..

125

V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 241Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

126

C´est le sobriquet d´un personnage d´Idawʿīš, v. Dīwān al-šiʿr al-šaʿbī, p. 112Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996..

127

mgīt : Ce mot a subi une évolution sémantique, car il est utilisé actuellement dans le sens de « nourriture peu appétissante ».

128

V. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 1370al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.sv naṯala.

129

Intamās: Ce mot est un terme technique musical désignant l´un des sous-mode du premier mode musical de aẓawān, kaṛṛ, v. Ould Mohamed Baba, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, p. 434Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, in George Grigore & Gabriel Bituna (éds.), Arabic Varieties : Far and Wide. Proceedings of the 11th International Conference of AIDABucharest 2015, Bucharest, Editura Universitatii din bucaresti, Bucarest, 2016, pp. 431-438. ; Yūsuf, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, p. 305Yūsuf, Naǧāḥ, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, Casablanca, al-Markaz al-ṯaqāfī al-ʿarabī, 2014..

130

V. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 989al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.: « شُجَاعٌ نُجَاعٌ ».

131

En arabe classique naqiya, avec l´évulotion q > g qui est un trait des dialectes bédouins. C´est le synonyme ṭāhṛa qui est utilisé actuellement.

132

V. Ould Mohamed Baba, Diccionario Ḥassāniyya-Español, p. 271Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019..

133

En arabe classique nayyir ‘brillant, éclairé, lumineux, radieux’. Le poète utilise cet adjectif pour indiquer l´une des qualités du Prophète Muḥammad.

134

wads, v. al-Firūzābādī, al-Qāmūs al-muḥīṭ, p. 747al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.: « وَدَسَ كَوَعَدَ: خَفِيَ », cela semble signifier que les vestiges sont devenus invisibles.

135

Actuellement, on utilise le mot al-bāṛūd qui est utilisé aussi au Maroc, v. de Prémare, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, Tome 1, p. 343De Prémare, Alfred-Louis, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, Paris, L´Harmattan, 1994..

136

V. al-Chennāfī & Norris, “How the hassāniyya vernacular of Mauritania supplanted Zenaga”, p. 77al-Chennāfī, Muḥammad & Norris, Harry Thirlwall, “How the hassāniyya vernacular of Mauritania supplanted Zenaga”, The Maghreb Review, 2 (1977) pp. 77-78.: « Le XVIIè siècle a connu une série d´événements qui ont conduit à l´intégration des tribus ḥassān dans l´ancienne communauté Ṣanhāja afin de s´installer définitivement au Sahara occidental. Ces tribus apportèrent leur langue arabe qui devint finalement la langue de tout le pays. Elle devait prendre la place du dialecte Ṣanhājā. Ce dernier a perdu son importance ayant été réduit à très peu de locuteurs dans le Gibla » (Notre traduction du texte anglais).

Bibliographie

 

Ban Muḥammad Maḥmūd, Izīdbīh (éd.), Imāratā Īdawʿīš wa-mašẓūf. Dirāsa fī al-tārīḫ al-siyāsī al-mūrītānī, Nwākšūṭ, al-Maʿhad al-tarbawī al-waṭanī, 2003.

Bonte, Pierre, “L´ Émirat de l´Adrar après la conquête coloniale et la dissidence de l´Émir Sidi Ahmed (1909-1932)”, Journal des Africanistes, 54, 2 (1984), pp. 5-51.

Bonte, Pierre, “L´« ordre » de la tradition. Évolution des hiérarchies statutaires dans la société maure contemporaine”, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 54, 4 (1989), pp. 118-129.

al-Chennāfī, Muḥammad & Norris, Harry Thirlwall, “How the hassāniyya vernacular of Mauritania supplanted Zenaga”, The Maghreb Review, 2 (1977) pp. 77-78.

Cohen, David, Le dialecte arabe ḥassāniyya de Mauritanie (parler de la gəbla), Paris, Librairie C. Klincksieck, 1963.

Corriente, Federico, A Dictionary of Andalusi Arabic, Leyde–New York–Cologne, Brill, 1997.

Corriente, Federico, Poesía dialectal árabe y romance en Alandalús, Madrid, Gredos, 1998.

De Prémare, Alfred-Louis, Dictionnaire arabe-français Langue et culture marocaines, Paris, L´Harmattan, 1994.

De Prémare, Alfred-Louis, La tradition orale du Mejdûb. Récits et quatrains, Aix-en-Provence, Édusud, 1986.

Dozy, Reinhart Pieter Anne, Dictionnaire détaillé des noms des vêtements chez les arabes, Amsterdam, Jean Müller, 1845.

al-Fīrūzābādī, Muḥammad b. Yaʿqūb b. Ibrāhīm, al-Qāmūs al-muḥīṭ, Beyrouth, Muʾassasat ar-Risāla, 2006.

Guignard, Michel, Musique, honneur et plaisir au Sahara. Étude psycho-sociologique et musicologique de la société maure, Paris, Librairie Orientale Paul Geuthner, 1975.

Guignard, Michel, “Les griots maures et leur musique : origine et évolutions contemporaines”, Communication au Congrès des musiques dans le monde de l´Islam, Assilah, 8-13 août 2007.

Miské, Aḥmad Bāba, Al Wasit, tableau de la Mauritanie au début du XXè siècle, Paris, Librairie c. Klincksieck, 1970.

Norris, Harry Thirlwall, Shinqiṭi folk literature and song, Oxford, The Clarendon Press, 1968.

Ould Bah, Mohamd El Mokhtâr, “Introduction à la poésie mauritanienne”, Arabica, 18 (1970), pp. 1-48.

Ould Cheikh, Abdel Wedoud, Eléments d´ histoire de la Mauritanie, Nouakchott, Centre Culturel A. de Saint Exupéry, 1988.

Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Diccionario Hassaniyya-Español, Cadiz, Editorial UCA, Universidad de Cádiz–UCO Press, Editorial Universidad de Córdoba, Libros de las Islas, 3, 2019.

Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Lexique maritime en Ḥassāniyya : l’apport des Īmrāgən”, in O. Durand, Á. Daiana Langone & G. Mion (éds.). Alf lahǧa wa lahǧa. Proceedings of the 9th Aida Conference, Vienne, 2014, pp. 327-337.

Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Le lexique de l’Aẓawān. Une aproche ethnolinguistique”, in George Grigore & Gabriel Bituna (éds.), Arabic Varieties : Far and Wide. Proceedings of the 11th International Conference of AIDABucharest 2015, Bucharest, Editura Universitatii din bucaresti, Bucarest, 2016, pp. 431-438.

Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Refranero y fraseología ḥassāní. Recopilación, explicación, estudio gramatical y glosario, Zaragoza, Instituto de Estudios Islámicos y del Oriente Próximo, 2008.

Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, “Lə-ġnä, poesía popular en ḥassāniyya”, Estudios de dialectología norteafricana y andalusí, 9 (2005), pp. 205-231.

Ould Mohamed Baba, Ahmed Salem, Estudio dialectológico y lexicológico del refranero andalusí de Abū Yaḥyà Azzajjālī, Zaragoza, Universidad de Zaragoza, 1999.

Ould Mohamed Baba, Elemine, Toponymes et anthroponymes du Sud-ouest Saharien. Approche chronologique. Rabat, Markaz al-dirāsāt al-ṣaḥrāwiyya, 2014.

Šaqrūn, ʿAbd Allâh, Naẓarāt fī šiʿr al-malḥūn, Casablanca, Manšūrāt al-multaqà, 2001.

Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire ḥassāniyya-français, Paris, Geuthner Dictionnaires, 1988-1998.

Taine-Cheikh, Catherine, “Le dess(e)in de la rime. La poésie strophique de Mauritanie a t-elle un lien avec le muwaššaḥ?”, in J. Aguadé, Á. Vicente & L. Abu-Shams (éds.), Sacrum Arabo-Semiticum. Homenaje al profesor Federico Corriente en su 65 aniversario, Zaragoza, Instituto de Estudios Islámicos y del Oriente Próximo, 2005.

Taine-Cheikh, Catherine, Dictionnaire zénaga-français. Cologne, R. Köppe, 2008.

Voisset, Georges, “Enquête sur la littérature mauritanienne : formes et perspectives”, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 54 (1989), pp. 188-199.

Wuld Aḥmad Sālim Sīd Aḥmad, Ban Ḥaddamīn, Sīd Aḥmad, Ban al-Sālik, Muḥammad al-Muṣṭafà & Ban Hammad Vāl, Bādu (éds.), Saddūm Wuld Ndyartu. Dīwān al-šiʿr aš-ša’bī, Nouakchott, al-Maʿhad al-mūrītānī li-l-baḥṯ al-ʿilmī, 1996.

Wuld Bābbāh, Muḥammadin (éd.), al-šayḫ Muḥammad al-Yadālī, Nuṣūṣ mina al-tārīḫ al-mūrītānī (šiyam al-zawāyā - amr al-walī nāṣir al-dīn – risālat al-naṣīḥa), Carthage, Bayt al-Ḥikma, 1990.

Wuld Ḥāmidun, al-Muḫtār, Précis sur la Mauritanie, Saint-Louis- Senegal, Centre IFAN Mauritanie, 1952.

Wuld Ḥāmidun, al-Muḫtār, Ḥayāt mūrītānyā. al-ǧuzʾ al-ṯanī al-ḥayāt al-ṯaqāfiyya, Tunis, al-Dār al-ʿarabiyya li-l-kitāb, 1990.

Wuld Ḥāmidun, al-Muḫtār, Mawsūʿat ḥayāt mūrītāniyā (1) al-tārīḫ al-siyāsī, Beyrouth, Dār al-ġarb al-islāmī, 2000.

Wuld al-Saʿd, Muḥammad al-Muḫtār, “al-imārāt wa-l-maǧāl al-amīrī al-biḍānī ḫilāla al-qarnayn al-ṯāmin ʿašar wa-al-tāsiʿ ʿašar (imārat al-trārza namūḏaǧan), ḥawliyyāt kulliyyat al-Âdâb wal-lʿulūm al-insāniyya ǧāmiʿat Nwākšūṭ, 2 (1990), pp. 36-64.

Wuld al-Sālim, Ḥamāhullāh, Tārīḫ bilād šinqīṭ (mūrītānyā) min al-ʿuṣūr al-qadīma ilà ḥarb šarrbubbah al-kubrà bayna awlād al-nāṣir wa-dawlat ibiddūkal al-lamtūniyya, Beyrouth, Dār al-kutub al-ʿilmiyya, 2010.

Wuld Muḥammad Yaḥẓīh, Ismāʿīl, Al-mumtiʿ al-muḥīṭ min kalām ahl šinqīṭ (vol. 1, 2, 3) Nouakchott, Dār al-fikr, 2010.

Yūsuf, Naǧāḥ, Maʿālim al-adab al-ḥassānī taǧalliyāt al-šiʿr wa-l-mūsīqā ʿinda al-biẓān, Casablanca, al-Markaz al-ṯaqāfī al-ʿarabī, 2014.